Présentation: Huizhong

Né à la capitale, Huizhong est le fils illégitime d’un illustre marchand de Khitai, Wu Zhou. Elevé comme un servant plutôt qu’un fils à Paikang, un peu plus des deux premières décennies de sa vie sont dédiées à l’art du bâton et de la lance. Il devient garde de la maison Wu, puis garde du corps personnel de son plus jeune demi-frère, lui légitime, Wu Xiao.

Xiao, plus jeune que Huizhong de sept années, grandit pour devenir un jeune homme cruel, fasciné par les sorcelleries les plus noires et les plus exotiques, avide de savoir et de pouvoir. Bien que dégoûté par les expériences de son jeune frère, Huizhong éprouve pour lui l’affection que l’on peut avoir pour un jeune membre de sa famille que l’on a vu grandir: assez pour fermer les yeux sur certains de ses actes, qu’il attribue à une ‘partie malade’ de l’esprit de Xiao.

Mais la chute de Xiao est graduelle. Huizhong se doit de l’accompagner dans la plupart de ses quêtes, d’observer sans parler, de garder le secret: les folies et les désirs de Xiao changent comme la direction du vent, puis il commet l’irréparable sous la forme d’un parricide. Peut-être nécessaire à un rituel étranger, peut-être une envie passagère; peu importe la raison ou l’absence de raison, Huizhong refuse de rester, et fuit immédiatement la capitale et les Wu, Xiao y compris.

Huizhong a vingt-sept ans alors, et, dans les jungles de Khitai, tente de vivre honnêtement. Fort, dévoué, il y trouve un prêtre-médecin de Yun et ses apôtres. Moine sans vraiment l’être, il s’occupera finalement de la protection du temple habités par ces derniers, après avoir chassés les bandits locaux.

Dix années passent, au cours desquelles il apprendra quelques rituels de divination et suivra les principes de Yun—Protecteur et soigneur à la fois. Dix années à se reconstruire, passées au milieu des lotus, dans un village sans nom où il espère mourir.

Mais tout ne se passe pas comme prévu: le village est brûlé par les mercenaires des Wu et les autorités locales, les prêtres accusés de comploter contre l’Empereur. A la tête du cortège, Xiao lui-même, qui, dix ans après, accuse Huizhong d’avoir tué son père… Parmis une vingtaine d’autres crimes qui n’appartiennent qu’à Xiao—Mais le reste de Paikang ne le sait pas et ne le saura jamais.

Un seul mot, sous la forme d’une question, sera prononcé par Huizhong à son frère, peu après avoir appris qu’il serait exilé: “Pourquoi?”

“Pour m’avoir abandonné.”