Chroniques d'exil
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[Présentation] Khamon

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Message par Khamon 28.10.17 10:56

[Présentation] Khamon 208996khamnprez

Fiche d'identité

Nom du personnage : Khamon ben Ahmès
Age : env. 25 ans
Peuple : Stygien
Religion : Set
Signes particuliers : Yeux couleur d’ambre, cicatrice sur le visage


Description physique

Khamon est un Stygien originaire de la classe aristocratique du Royaume. Certains détails comme sa silhouette élancée, sa peau mate sans être trop sombre, ses traits fins et taillés à la serpe ou son port droit laissent aisément deviner un sang relativement peu abâtardi par celui des peuples-esclaves.

L'homme est d'assez grande taille et d'une stature svelte tout en restant bien découplé, le physique entretenu et la musculature sèche sans toutefois pouvoir rivaliser avec un combattant sur le sujet. Il aurait plutôt l’air d’un érudit ayant jusqu’à présent passé son existence à suivre une hygiène de vie rigoureuse à la limite de l’ascétisme, et quelques détails comme sa diction claire et posée, son épiderme dépourvu de cicatrices anciennes ou ses mains aux doigts longs et aux gestes précis ne font que renforcer cette impression.

Son menton est ordinairement orné d'une barbe tenue courte, tandis que ses cheveux épais couleur aile-de-corbeau sont soigneusement retenus en nattes sur le dessus de son crâne et rasés sur le reste de sa tête. Son visage en lame de couteau, aux traits réguliers mais acérés, ne fait qu'accentuer l'impression de sécheresse et de rigueur qui se dégagent de son apparence malgré sa jeunesse. Il serait pourtant probablement jugé avenant sans le souvenir cuisant du fouet qui marque de plusieurs zébrures rougeâtres la gauche de son visage sur la mâchoire et le menton, coupant sa lèvre inférieure au passage. L’autre détail remarquable de son allure se situe dans son regard, aux prunelles claires couleur d’ambre, qui scrute et détaille sans qu’on puisse vraiment y lire ce qui lui passe par l’esprit.

Le calme et le stoïcisme semblent être les maîtres mots de son comportement, l’homme parlant et agissant avec un détachement marqué sans pour autant y sacrifier la courtoisie.
Khamon

Khamon

Messages : 4
Date d'inscription : 28/10/2017

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Message par Khamon 30.10.17 15:50






Mon aimée,

Je suis celui qui a tué Akhmonsès. J’imagine que cette information ne te surprend guère. J’ai compris à qui étaient destinées les fioles que tu prélevais régulièrement dans mes réserves, dans lesquelles je te laissais aveuglément te servir lorsque je vous ai surpris dans cette alcôve des dépendances du Temple. Mes dents grincent encore à ce souvenir. Toi, l’enchanteresse de mes nuits, élue de Set, souillée par la luxure perverse de ce vieux cafard dégoulinant de magie qui ne méritait déjà plus depuis longtemps l’honneur de servir un dieu ! J’ignore toujours ce qu’il a bien pu faire miroiter pour appâter ton ambition au point de t’engluer dans les miasmes de sa débauche.

Loué soit Set d’avoir retenu ma main en cet instant. Sans doute lui aussi désirait-il faire payer l’insulte de voir ses dons recueillis par un être si abject, qui osait plastronner et se faire appeler haut-prêtre alors qu’il entachait de sa simple présence le marbre des temples. Plutôt que de me laisser submerger par une rage qui aurait signé ma mort dans l’heure, Il a refroidi mon sang et a fait de moi le héraut de son jugement. Il m’a contraint au calme, à la préméditation. L’exercice fut ô combien douloureux à soutenir, mais je dois reconnaître que la vengeance n’en a été que plus savoureuse par la suite.

Pendant des lunes, j’ai prétexté ne rien savoir, ne rien soupçonner. Je me suis forcé à te chérir alors même que tu continuais de me mentir et de te corrompre jusqu’à l’âme dans les bras de l’indigne. Il me fallait ce temps, pour modifier peu à peu la composition des doses du reconstituant que tu lui emportais. Il me fallait le rendre dépendant à son insu, d’une drogue qu’il pourrait difficilement identifier et se procurer ailleurs, une drogue qu’il ne pourrait pas compenser par une autre des substance avec lesquelles il s’embrumait outrageusement l’esprit au lieu d’en user avec raison pour arpenter les voies divines. Il me fallait asseoir mon emprise avant de le conduire vers la folie et l’avilissement, avant de pouvoir exposer au regard de tous le caractère bas et méprisable de sa vraie nature.

Bien sûr, tu as commencé à douter lorsque les premiers signes de sa déchéance sont devenus évidents. Tu as cherché à le fuir, à revenir vers moi, à te faire à nouveau tendre et dévouée, craignant d’être celle qui, d’entre tous ceux qui gravitaient autour de lui, serait prise pour cible et coupable. Quelle douce ironie que la dernière fiole lui soit parvenue de ta main. Je désirais pour lui une fin spéciale, je lui ai offert mon poison le plus sophistiqué. Une merveille de mort dont l’idée m’a sans doute été soufflée par les dieux pour être aussi parfaite, une substance indécelable tant qu’il n’est pas venu le moment pour elle d’ôter la vie. Une goutte dans un mets, et la victime ne se doute de rien jusqu’à ce que la glace fige le sang de ses veines et enserre son coeur dans un étau implacable, privant le corps du flux du précieux fluide vital, et ne laissant pour toute trace de son oeuvre que des membres bleuis.

Pour toi, je n’ai pas pu me résoudre à distiller ainsi la souffrance, et ma dague a un soir percé tes reins et ton coeur. Il me suffit de fermer les yeux pour revoir le masque d’horreur sur tes traits, cette lueur d’incompréhension dans ton regard - pourtant tu aurais du comprendre pourquoi, tu aurais du t’attendre, tout comme lui, à ce que ma vengeance vienne te saisir un jour. Tu aurais du savoir que j’étais obligé de sauver ton âme de la gangrène avant que quelqu’un d’autre ne soit tenté de le faire à ma place. J’ai fui Khemi ce soir-là, le carmin de ton sang sur mes doigts et le goût de tes lèvres sur les miennes. Aucune peur ne m'étreignait le coeur cependant, pas plus que le feu du triomphe n’embrasait mes veines. La soif de vengeance s’était éteinte avec ton dernier souffle, et ne me restait que la froide certitude d’avoir fait ce qui était juste.

La justice des hommes s’est bien évidemment lancée à mes trousses, et j’ai du me résoudre à quitter la Stygie côtière pour m’enfoncer dans les sables du sud et de l’est. J’ai vécu caché dans les bas-fonds des villes du sud durant des mois, ma foi malmenée au contact de cette sous-humanité mal dégrossie qui osait se croire sous la protection de Ses anneaux. Pourtant j’ai supporté l’épreuve, et j’ai pu entrevoir pourquoi Set avait guidé mes pas dans ces antres où l’homme se laisse briser et disperser par les élans furieux de ses pulsions. J’ai compris que même dans la noirceur la dignité peut survivre, et que la volonté constituait au fond la seule différence entre le faible et le fort. Entre celui qui se cède, et celui qui se maîtrise. J’avais cédé par le passé, et ma faiblesse à ton égard, mon aimée, était à l’origine de mon exil. Mais j’ai été jeté dans ce creuset, forgé bon gré mal gré, et j’en suis ressorti plus fort.

Il faut croire pourtant que le Grand Serpent nourrissait d’autres projets à mon égard. Ma route a croisé celle d’un autre de ces faux prêtres, ces êtres faibles qui profitent de l’influence du Dieu pour assouvir leurs instincts plutôt que de Le servir avec humilité. Lui aussi a goûté à l’essence de mort, et je savais que la découverte de ses doigts et mains bleuies allait trahir ma présence, que les justiciers aveugles me traquaient toujours depuis Khemi et qu’ils ne tarderaient pas à fondre sur moi comme une nuée de vautours. Qu’importe, Il m’avait offert l’honneur d’accomplir une fois de plus Sa volonté. Je ne craignais plus la justice des mortels. Il m’ont trouvé et ont tenté de m’arracher le secret de l’élixir dont je m’étais servi pour faucher la vie à la force du fouet, en vain. Un matin, ils ont trouvé un serpent lové autour de la grille de ma cellule, et ils ont préféré m’envoyer en exil plutôt que de se risquer à prendre ma vie d’eux-mêmes.

Une caravane m’emmènera demain aux confins du désert, et je ne redoute pas plus cette issue que je ne redoutais la mort. Il a forgé ma volonté, et si telle est la Sienne, je survivrai à cette nouvelle épreuve. Tout ce que j’espère, mon aimée, c’est que la mort t’ait ouvert les yeux et que maintenant, tu puisse comprendre et t’élever dans Sa gloire.

Sois assurée que je chéris ton souvenir malgré la douleur qu’il m’inflige encore, et que mes pensées t'accompagnent jusqu’aux portes du royaume des esprits.

K.





Khamon

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