Chroniques d'exil
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Othmar de Belverus

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Othmar de Belverus Empty Othmar de Belverus

Message par salamandre 15.10.17 22:25

Othmar de Belverus 05460701-photo-pegi-18

Deux hommes dans la pénombre discutent autour d'un feu de camp. Si on a l'œil, ils ont tous deux l'air d'être de solide gaillards. L'un est assis sur une bûche servant de siège de fortune, il discute avec le second, assis au sol en tailleur. L'observateur avisé verra que les mains de celui-ci sont liées dans le dos.

Le premier prend la parole après un moment.

_Et donc, comme tu me l'as demandé, je vais te conter mon histoire et t’expliquer pourquoi j'en suis là...

_Détache-moi encul... Le reste de la phrase se perdant dans un cri de douleur, le poing du premier venant de rencontrer le nez.

_Donc, comme tu me l'as demandé…

Un petit temps passe, le second garde le silence, il continue donc.

_Voilà, donc ça a commencé par un bête entrainement avec une garce de la noblesse. Oui, je sais, c'est ridicule, une femme qui se bat... Leur place est dans la cuisine. Mais bref, c'était bien payé. Elle était aussi belle que nulle avec une lame, il lui fallait bien un peu de motivation pour en tirer des choses. Et il se trouve que ses deux mignons ont mal pris mes méthodes.

L'homme se lève, ses vêtements en lin ont l'air taché de sang, il s'étire un peu et tourne autour du second, second qui garde le silence, en se remettant de son nez cassé.

_"J'espère que tu tiendras mieux ma bite ce soir que ton épée actuellement" Certes, ce n'est pas du premier raffinement mais au moins, ça remotive. Sauf que son prétendant l'a mal pris et a voulu me saigner, et le chevalier servant de la garce lui a emboîté le pas. Le premier abruti m'a attaqué. Tranche haute, en se rapprochant. Erreur de débutant, il aurait eu besoin d'un maître d'armes. D'une main, j'ai arrêté le poignet armé, et j'ai entaillé le buste, presque à faire sortir les tripes de ce pourceau.

Il se met à rire puis continue.

_Et il a eu de la chance, j'avais qu'une arme émoussée. Le garde du corps allait être plus dur à gérer. Gras et lent par des années de suffisance, mais il a connu des mêlées sanglantes. J'ai contourné le pourceau que je lui ai proposé dessus, ça l'a forcé à détourner sa lame. Deux coups rapides à la tête, et il s'effondrait, inconscient. Voire pire…

L'homme s'arrête de marcher, hume l'air ambiant puis se rassoit. Le prisonnier semble écouter, intrigué ? Apeuré ? Ou un mélange des deux. Le premier reprend.

_La garce s'est effondrée, j'ai senti que sa volonté craquait. J'ai tourné les talons et je suis parti. Ils m'ont rattrapé à Pruk. Un groupe de cinq. Pour éviter de me faire coincer, j'ai dû saigner le premier en acceptant un coup. Et je suis sorti de l'embuscade. Quatre soudards, aguerri un minimum. Sans arme décente, j'ai fait le seul choix possible. Une délégation de Set passait dans la ville, et tu seras surpris, mais ils n'apprécient pas que l'on urine sur leur symbole sacré. Il ricane. Je me suis retrouvé ici. Ho, je vois ta question, qui était les soudards ? À la solde du père de la garce, quand je l'avais prise, j'avais fait bien attention à ne pas lui prendre sa virginité, mais il se trouve qu'il était tatillon sur ce point...

Il ramasse l'épée de fortune qui gisait au sol et se dresse devant le prisonnier. Son visage devient éclairer par le feu. Un homme massif, brun se distingue.

_Ça m'a fait du bien de discuter avec toi. La suite est simple, les deux camps voulant ma mort, ils m'ont confié au désert. Et là, toi, tu as cru que j'allais être ta proie. Ta technique est mauvaise. Tes armes sont mauvaises. Tu es donc mort maintenant. Sache qu'Othmar de Belverus t'envoie pourrir sous terre.

D'un geste sûr, il prend des appuis et balance son arme en taille et décolle à moitié la tête du prisonnier.

_Tu es le premier. Et je buterai tous les inconscients en travers de mon chemin.


salamandre

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Date d'inscription : 15/10/2017

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